Au cours de l’automne 2025, le Mouvement Européen Paris a organisé plusieurs événements, notamment des conférences, des ateliers et des simulations. La réunion des adhérent(e)s, qui se tient régulièrement tout au long de l’année, constitue un moment central pour l’association. Elle permet aux membres d’échanger et de débattre des principaux sujets d’actualité européenne.
24 septembre : Décrypter l’actualité
La réunion du 24 septembre, organisée à l’Hôtel de l’Industrie , a rassemblé nos adhérent(e)s pour la première fois pendant cette période automnale afin de décrypter l’actualité européenne avec notre Vice-Présidente Sandrine Gaudin.
06 octobre : Les défis de l’intelligence artificielle
Le 6 octobre, la réunion des adhérents a abordé un sujet au cœur de l’actualité technologique et sociétale : l’intelligence artificielle générative. La présentation a été assurée par Pascal Faudemay, chercheur en informatique et membre du Mouvement Européen Paris.
L’objectif était de décrypter le fonctionnement de ces technologies qui visent à réaliser des tâches cognitives humaines, mais surtout d’en analyser les impacts profonds. L’intervenant a dressé un tableau des opportunités majeures (santé, productivité) tout en soulignant les risques à court terme, tels que la transformation radicale de l’emploi, la perte de compétences ou l’addiction des publics vulnérables.
La dimension européenne a été centrale dans les échanges. Pascal Faudemay a insisté sur un dilemme stratégique : si l’Europe a mis en place un cadre réglementaire pionnier avec l’IA Act, elle accuse un retard industriel préoccupant. Le message clé retenu est que l’Union doit impérativement favoriser le développement de ses propres champions technologiques pour garantir sa souveraineté et maintenir le niveau de vie des Européens, sous peine de déclassement face aux géants américains et asiatiques.
Pascal Faudemay et deux participants volontaires vous font un retour en vidéo sur la réunion :
22 octobre : Projets et Engagement
La réunion du 22 octobre, organisée à la Mairie du 17e arrondissement, a rassemblé les membres du Mouvement Européen Paris et des Jeunes Européens Paris pour une séance de travail commune.
L’objectif était de définir les futures actions de l’association. Répartis en groupes, les participants ont structuré plusieurs projets:
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- « L’Europe vote local » : une initiative visant à mobiliser les citoyens européens de Paris pour les élections municipales de 2026.
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- « Le Jeu de la vérité » : la création d’un jeu de cartes pédagogique pour aider à identifier les fausses informations (fake news).
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- « Food EU sharing » : un projet destiné à sensibiliser le public à l’élargissement de l’UE à travers des événements culinaires
Les jeunes participants volontaires ont enregistré des vidéos pour résumer la réunion et partager avec vous ce qui est à retenir de l’échange :
28 octobre : Les droits des Européens transnationaux
Le 28 octobre, la réunion s’est tenue sous forme de conférence avec Eric Pestel, membre de la Team Europe et de l’Association Jean Monnet. Le thème portait sur la situation des « Européens transnationaux », ces 15 à 20 millions de citoyens européens (dont 3 à 4 millions en France) installés dans un autre État membre.
Dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques et le repli nationaliste, M. Pestel a souligné que la citoyenneté européenne reste souvent « occasionnelle ». Si elle offre des symboles forts comme l’Euro ou la libre circulation, elle ne protège pas suffisamment des difficultés du quotidien. Éric Pestel a expliqué que la situation d’un citoyen mobile relève d’une complexité de « 27 fois 26 » cas de figure différents, la plupart des droits reposant encore sur des traités bilatéraux plutôt que sur une harmonisation communautaire.
Plusieurs points de friction concrets ont été détaillés : la complexité des transferts de droits sociaux et de retraite, la reconnaissance parfois incomplète des diplômes, les problèmes de double imposition (notamment sur les successions) ou encore la perte du droit de vote national pour certains résidents de longue date.
L’intervenant a également alerté sur un paradoxe politique : le vote pro-européen n’est pas automatique chez ces citoyens mobiles. Le sentiment de mauvaise intégration pousse une partie significative de certaines diasporas vers des votes nationalistes. Pour y remédier, Eric Pestel plaide pour des actions concrètes : la création d’un collectif d’associations représentant les différentes nationalités et le développement d’un « Hub Culturel Européen » pour soutenir les artistes et favoriser une coopération citoyenne au-delà des simples échanges institutionnels.
À la fin de nos réunions, nous enregistrons des vidéos courtes avec les intervenants et des participants volontaires en revenant sur tout ce qu’on a discuté pour pouvoir partager avec vous sur les réseaux sociaux pour rendre les réunions plus accessibles à celles et ceux qui ne pouvaient pas y assister :
24 novembre : Conférence sur la défense européenne
La séance du 24 novembre était consacrée à la défense européenne, animéee par Célia Burgdorff, analyste senior à l’IHEDN et chercheuse associée à la Fondation pour la recherche stratégique, avec une intervention par notre Vice-Présidente et Chargée de l’animation du Lab des idées au Mouvement Européen France, Sandrine Gaudin.
L’objectif de cette conférence était de dépasser le constat général pour comprendre ce que recouvre réellement la politique de défense de l’Union, alors que l’Europe tente de se doter progressivement d’une autonomie stratégique. Célia Burgdorff a proposé aux adhérents de mettre en exergue l’Europe géopolitique et ses limites.
Célia Burgdorff a structuré son intervention autour de trois points clés :
- Si la défense européenne n’est pas un concept nouveau, la mise en place de ses instruments s’est considérablement accélérée pour répondre à la menace directe constituée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
- L’Union dispose d’un système très démocratique, mais qui souffre parfois d’un manque de visibilité et d’efficacité en matière de politique étrangère et de défense, ce qui constitue aujourd’hui une faiblesse, créant ainsi un paradoxe institutionnel.
- Face aux attaques ciblant les opinions publiques, la fragmentation politique entre les États membres représente un danger majeur qui pourrait entamer la crédibilité de la dissuasion européenne.
Découvrez la résolution dont Sandrine Gaudin parle via ce lien.
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