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Billet d’humeur d’Eric Dumont : l’achat des vaccins par l’UE, janvier 2021

 

Ayant été en charge des achats dans de grands groupes je suis profondément choqué par la polémique actuelle qui met en cause la politique suivie par l’UE, et en particulier la Commission qui a eu le grand mérite d’anticiper les besoins dès la fin du printemps 2020 (et de les réviser en décembre dernier).

Je le suis encore plus par les palinodies des Régions qui veulent faire croire qu’elles auraient mieux fait.

 

Toute politique d’achats responsable implique :

– des prévisions fiables de la demande ;

– un cahier des charges précis ;

– des négociations avec les fournisseurs ;

– une réflexion préalable sur les délais de livraison ;

– un schéma logistique de « just in time » pour acheminer les produits du producteur au le consommateur ;

– en tenant compte des délais de péremption des produits et des compétences des utilisateurs.

 

Cette réflexion requiert l’attention préalable de LOGISTICIENS PROFESSIONNELS, pas de politiciens ni de médecins sans expérience de management (en l’occurrence).

 

En France nous avons failli sur tout cela.

Les commandes communiquées à l’UE ont été mal calibrées faute d’un consensus sur les quantités et les délais de livraison (compliquées par la défaillance de Sanofi-Pasteur).

Se lancer maintenant dans des « petites commandes » pirates est une pure aberration qui ne fera que d’engorger les circuits de distribution et enrager les consommateurs mal servis.

Tout le monde sait que les vaccins ne sont pas des masques et que les grands laboratoires serviront D’ABORD les gros clients, dont l’UE.

Il faut se focaliser sur des prévisions stables et s’y tenir ce que nous n’avons pas su faire à cause des « anti-vaccins » suicidaires.

Maintenant il faut revenir à la raison, c’est à dire ENFIN recenser les besoins et les communiquer à nos acheteurs de Bruxelles au lieu d’y aller en débandade, en détournant des livraisons programmées.

Je suggère aux Régions de se cantonner à ce qu’elles savent faire, c’est-à-dire calculer leurs besoins, préparer leurs centres et leurs personnels de vaccination en respectant les conditions d’inoculation requises, sans demander son avis à chacun, en particulier les « bavards » non-compétents. 

Eric Dumont,
 7 janvier 2021

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