Les ministres de l’énergie de l’UE sont parvenus mardi à un accord très attendu sur la réforme du marché de l’électricité, qui vise à protéger les consommateurs contre la volatilité des prix et à accélérer le déploiement des énergies renouvelables.
Les pourparlers étaient au point mort depuis des mois en raison d’une impasse entre la France et l’Allemagne sur les contrats pour la différence (CFD), des contrats à long terme qui permettraient aux gouvernements de capter les recettes excédentaires des producteurs d’énergie lorsque les prix montent en flèche.
La France souhaitait que l’énergie nucléaire, dont son marché énergétique est fortement tributaire, soit incluse dans les CFD. Mais Berlin voyait dans cette demande française la volonté de Paris de donner à son industrie un avantage concurrentiel déloyal.
Les deux parties sont parvenues à un compromis, une semaine après la rencontre à Hambourg entre le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président français, Emmanuel Macron, dans le but de régler leurs différends.
La réforme, qui doit encore être négociée avec le Parlement européen, promet de donner aux marchés de l’électricité de l’UE une stabilité à long terme, tout en empêchant les hausses inattendues des factures pour les consommateurs.
« Je suis fier de dire que nous avons franchi aujourd’hui une étape stratégique pour l’avenir de l’UE. Nous sommes parvenus à un accord qui aurait été inimaginable il y a seulement quelques années« , souligne Teresa Ribera Rodríguez, ministre espagnole de la Transition écologique et dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l’UE.
« Grâce à cet accord, les consommateurs de l’UE pourront bénéficier de prix de l’énergie beaucoup plus stables, d’une moindre dépendance vis-à-vis du prix des combustibles fossiles et d’une meilleure protection contre les crises futures. Nous allons également accélérer le déploiement des énergies renouvelables, une source d’énergie moins chère et plus propre pour nos citoyens« , ajoute-t-elle.
La réforme du marché de l’électricité a été proposée par la Commission européenne en mars afin de contenir la flambée des prix de l’énergie consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
(Euronews)