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Léonard de Vinci, un génie européen, qui montrait la voie

Le 2 mai 2019, ont été célébrés les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci. Né en Toscane, mort en Touraine, Léonard de Vinci n’était ni Italien, ni Français, il était avant tout Européen symbolisant l’identité culturelle de notre continent. Cet anniversaire avait été l’occasion de célébrer l’amitié franco-italienne et de bâtir ensemble des initiatives communes pour contribuer à l’avenir du projet européen.

Et si on essayait de nouveau au lieu de se chamailler sur l' »Ocean Viking » et l’accueil des migrants?

La vie édifiante de Leonardo

Leonardo di Piero da Vinci est né en Toscane, dans la petite ville de Vinci. Il est le fruit d’une union illégitime entre un notaire et une paysanne. À 15 ans, il entre dans l’atelier du peintre renommé Andrea del Verrocchio, à Florence (la ville des Médicis), où il fait la connaissance de Sandro Botticelli et se forme à la peinture. Aux côtés d’Andrea del Verrocchio, Léonard de Vinci apprend à maîtriser la perspective. Déjà, il réalise des œuvres exceptionnelles, dont Le Baptême du Christ.

Jugé pour des actes considérés alors comme contre-nature (sodomites), Léonard de Vinci subit un temps d’exil entre 1476 et 1478. Finalement, en 1482, il part à Milan et se place au service du duc Ludovic Sforza. Dans ce contexte princier, il développe ses talents d’architecte. L’année suivante, il peint La Vierge aux rochers. Mais ce n’est pas son talent de peintre qui le rend célèbre, plutôt celui d’ingénieur, et sa capacité à organiser des fêtes somptuaires. Il conçoit les projets d’engins volants et de machines hydrauliques, imagine les concepts du scaphandre, de l’hélicoptère, du parachute… De surcroît, il réfléchit à ce que pourrait être la cité idéale.

En 1494, Léonard de Vinci débute La Cène, conservée dans le réfectoire du couvent de Sainte-Marie des Grâces, à Milan. Malheureusement, l’ouvrage se détériore rapidement en raison de l’humidité. Les mathématiques le passionnent, tout comme l’anatomie animale et humaine.

Un portrait de femme, La Joconde, occupe le peintre à partir de 1503. Il s’agirait d’une commande passée à Léonard de Vinci par le marchand Francisco del Giocondo. Léonard de Vinci invente une nouvelle technique : le sfumato (traduisible par « enfumé »), qui lui permet d’obtenir des effets vaporeux. Lumières et ombres se fondent dans les glacis, sans traits ni lignes, aboutissant à un rendu tout en douceur, notamment des visages.

En 1516, il est appelé en France et s’installe à Amboise auprès de François 1er. Il apporte avec lui La Joconde, dont il n’a jamais voulu se séparer, mais qu’il cède au monarque. Léonard de Vinci, installé au Manoir du Cloux (aujourd’hui le château du Clos Lucé), est handicapé par des problèmes à la main droite et ne peut plus peindre. Il s’y éteint en 1519.

Léonard de Vinci n’aurait peint qu’un nombre restreint d’œuvres, moins d’une vingtaine en tout (le Louvre est l’institution publique qui en possède le plus). Il laisse également de nombreux écrits théoriques et des carnets de dessins, d’une valeur inestimable. De nos jours encore, de grands débats portent sur l’attribution de certaines œuvres au maître, dont le fameux Salvator Mundi.

Extrait de magazine « Beaux-Arts »

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